PRÉSENTATION DU
MINISTRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS, DES LOISIRS ET DU TOURISME
La problématique de la jeunesse a dû être révisée
au cours de la décennie écoulée. En effet, sous la pression de plusieurs
facteurs notamment la crise économique, les mutations sociales etc.…les
problèmes des jeunes se sont démultipliés et ont changé de nature. Si hier les
besoins des jeunes s’exprimaient en termes récréatifs, ils sont aujourd’hui
posés en termes d’emploi, de santé, d’environnement etc.….
Face à cette situation, le Président de la
République dans son projet de société présenté au peuple, a fait du
développement de la jeunesse une préoccupation nationale.
Sur la base de cet objectif et des instructions
consignées dans la feuille de route gouvernementale, mon département s’est
assigné dès 2002 plusieurs objectifs en engageant des réformes institutionnelles
et structurelles pour mieux renforcer son intervention auprès des jeunes.
Compte tenu des tendances actuelles du profil
démographique, avec plus de 40 % de la population qui a moins de 15 ans et avec
environ 65 % de cette même population qui vit à Djibouti ville, le gouvernement
a entrepris de gros efforts pour moderniser et actualiser le mode de gestion de
toutes les structures d’accueil de la Jeunesse Nationale.
Pour ce faire et afin d’administrer de bons
remèdes, il fallait auparavant réaliser un bon diagnostic.
Entamée en 2002, une vaste campagne de réformes
institutionnelles et opérationnelles du ministère de la jeunesse et des sports,
a abouti cinq ans après, à la dotation au département de son premier document de
politique avec à son actif un plan d’action décennal.
Dans cette optique, les anciennes maisons de
jeunes, à vocation essentiellement récréatives et de loisirs ont été
transformées en Centre de Développement communautaire où l’application du
concept trilogique « IEC », information, éducation et communication a permis la
formation de nos jeunes dans différents domaines tels que la gestion des projets
et a également contribué à leur prise de conscience en matière de lutte contre
le VIHSIDA et les autres drogues.
En matière de sport, mon département a également
entrepris des réformes pour redynamiser la pratique sportive.
En 2004, ont été
organisées les assises du sport national qui ont permis aux principaux
protagonistes de discuter, d’échanger et de débattre sans concession sur le
devenir du sport national. A l’issue des ces assises, plusieurs recommandations
ont été élaborées et notamment :
1)L’élaboration d’une politique
nationale de la jeunesse et des sports
Pour avoir une vision holistique des besoins des
jeunes, il a fallu changer d’approche et formuler de nouvelles orientations
matière de jeunesse. Ainsi, pour cesser d’intervenir au coup par coup, a été
élaborée la première politique nationale de la jeunesse en 2007 suite à la
tenue d’un colloque sur la jeunesse. Cette nouvelle politique fut élaborée avec
l’appui de l’UNICEF pour la période 2005-2017, avec à son appui un plan
d’action Ces éléments donnent au ministère un cadre d’orientation et d’action
qui lui permettent d’affiner son intervention auprès des jeunes.
Concrètement cette volonté s’est traduite par la
mise en place de nombreux programmes dans le domaine de la jeunesse ainsi que
différents axes d’intervention en sport.
2) La
création d’un fond national de développement de la jeunesse des sports et des
loisirs
En effet, pour soutenir la mise œuvre de la
nouvelle politique de la jeunesse des sports et des Loisirs, le Président de la
république SE Ismaël Omar Guelleh a décidé de créer le fonds national de la
jeunesse des sports et des loisirs. C’est une initiative personnelle du
Président. Depuis 2007 où il est opérationnel ce fonds ne cesse de contribuer au
développement de la jeunesse par le financement de ses programmes.
Quelles actions ont été menées en matière de
jeunesse ?
1.La mise en place d’un programme de prévention
de la délinquance juvénile avec l’UNICEF.
Le Ministère a mis en place en collaboration dès
2002 un programme de prévention de la délinquance juvénile. Il est reconduit
chaque année jusqu’a ce jour et a permis depuis, à des milliers de jeunes de
bénéficier des activités éducatives à travers les CDC.
2.La mise en place dès 2003 d’un programme de
lutte contre le VIH/SIDA chez les jeunes.
Dès 2003, le Ministère a mis en place avec
l’appui la Secrétariat Exécutif un programme de prévention du VIH/SIDA chez les
jeunes intitulé PIJ a contribué à la redynamisation des CDC et à la
conscientisation des jeunes en leur en offrant des services de conseil.
3.la
transformation des MJC (maison des Jeunes et de la culture) en centre de
développement communautaire en 2002.
Dans le cadre de la lutte contre l’oisiveté, mon
département a procédé dés 2002 à la transformation des MJC en Centres de
Développement Communautaire pour en faire des cadres de vie et de contribuer par
là même au développement social des quartiers.
La nouveauté
avait été de créer des comités de gestion qui, composés des hommes et des
femmes, jeunes et sages, issus du quartier sont censés cogérer avec les cadres
et animateurs du Ministère, ces CDC. En général, cette cogestion fonctionne
assez bien et le CDC devient alors un vrai lieu de rencontre et d’échanges
sociaux, culturels, sportifs, en un mot un lieu de vie. Je citerai pour exemples
les CDC d’Einguella, de Q5 et de PK 12, à noter que les CDC que je viens de
nommer sont tous gérés par des femmes !
Pour s’adapter aux nouvelles exigences des jeunes
en termes de besoins tant au plan culturel que sportif et d’insertion dans la
vie socio-économique, les CDC doivent faire peau neuve.
Dans cette optique, l’une de mes premières
actions a été de faire un état des lieux des bâtiments abritant ces CDC car si
certains sont presque neufs comme ceux de Q.5, Arhiba ou PK12, d’autres
nécessitent de sérieux travaux soit de réhabilitation, soit de reconstruction
partielle. Nous sommes en train d’établir la liste des CDC concernés afin de
procéder à cette rénovation des structures avec l’aide de l’ADDS.
Au-delà de l’équipement en moyens audio-visuels
et de connection à la télévision satellitaire dont les CDC bénéficient dans le
cadre du projet Unicef en cours de renouvellement, il est prévu d’équiper tous
les CDC d’espaces bibliothèques qui seront dument équipés : il s’agit là d’un
projet sur lequel le Président de la République a personnellement et
vigoureusement insisté en mettant l’accent sur le fait qu’il devait y avoir des
livres dans les langues aussi bien française, anglaise qu’arabe et même les
langues nationales puisque nous avons la chance de disposer depuis quelques
années de production de livres nationaux. Ce projet de bibliothèque
s’accompagnera de l’installation d’un coin médiathèque afin de combler tous les
besoins des jeunes en matière audio-visuelle.
Outre
cet aspect purement culturel, le CDC a vocation à se doter d’un guichet-emploi
ou d’insertion professionnelle ou les jeunes du quartier pourront obtenir des
renseignements, être orientés et conseillés. Nous travaillons actuellement sur
les missions des animateurs de ces guichets et comptons associer à nos travaux
le Ministère de l’Emploi, l’ANEFIP et l’ANPI pour proposer aux jeunes concernés
un service de qualité, utile orientés vers la satisfaction des besoins réels du
marché du travail.
Vous
l’avez compris, Mesdames et Messieurs, le CDC doit retrouver sa vocation
communautaire afin de combattre au mieux le principal ennemi de la jeunesse de
tout pays, j’ai cité l’oisiveté. De nombreux autres projets que je ne pourrais
citer exhaustivement tels que la mise en place de la réglementation et de la
formation des éducateurs des colonies de vacances, la mise en œuvre effective du
projet de scoutisme et la création des clubs des jeunes filles dans les CDC,
l’apprentissage de la citoyenneté par l’organisation d’un concours de l’Hymne
National en collaboration avec le Ministère de la culture, la préparation du
Salon des CDC et j’en passe…
De par
leur importance dans la vie du quartier, nous poursuivons notre politique
d’extension des implantations de CDC aussi bien dans la capitale que dans les
régions avec l’appui financier de l’ADDS et d’autres partenaires au
développement. Outre la construction en cours des CDC de Q.3, 4 et Balbala
Cheikh Moussa récemment lancée, l’appel d’offre est en cours de finalisation
pour les CDC de Q.7 et de Dikhil, prioritaire au premier chef car ne possède pas
de CDC. Sont aussi programmés ceux des autres chefs lieux des régions, qui
doivent être complètement reconstruits.
Sous
l’impulsion de son Excellence Mr le Président de la République, les localités
dans les régions vont être équipés de mini-CDC tel qu’à Daas Biyo, Holl-Holl,
Yoboki, As-EYla, Sagallou, Randa, Dorra et kor Angor, la région d’Arta, dernière
née des régions ayant la particularité de posséder déjà 2 CDC, un à Arta même et
l’autre à Weah.
4).
La mise en place du CNJD
Cette
institution créée en 2007 a pour vocation d’agglomérer l’ensemble des
associations de jeunes du pays dont les membres sont représentés dans l’ensemble
des communes de la capitale ainsi que les régions. Sous la tutelle du Ministère,
cette jeune entité jouit d’une autonomie financière et se trouve en phase de
renforcement. Son principal handicap est le manque de locaux, le siège
provisoire ayant du être mis à la disposition de la Chambre des comptes suite
à l’incendie malheureux qui a ravagé cette dernière. Néanmoins, des solutions
pour remédier sont en cours d’étude dans mon département, la plus probable étant
l’octroi d’une partie d’un terrain appartenant au Ministère de la Jeunesse à
Gabode, avec la proposition à l’ADDS de contribuer à la construction d’un
bâtiment à usage exclusif du CNJD très prochainement. En attendant, les
différents bureaux pourront utiliser à leur guise des salles des CDC.
EN
MATIERE DE SPORT
Le sport est reconnu comme une activité sociale
de promotion et d’intégration des jeunes. Sa gestion nécessite des compétences
et des exigences à tous points de vue : administratives, techniques,
scientifiques.
C’est pourquoi la formation et le développement
des ressources humaines, la multiplication d’infrastructures sportives répondant
aux normes exigées constituent la pierre angulaire de tout programme de
développement sportif.
Ainsi, si nos fédérations sont mieux gérées par des hommes et des
femmes aguerris aux exigences du sport moderne, cela nous permettra de mieux
préparer nos jeunes athlètes lors de nos participations aux différentes
compétitions régionales, continentales et internationales et par conséquent
défendre plus dignement nos couleurs nationales et pourquoi pas hisser le
drapeau djiboutien au plus haut niveau.
·
1er axe : Le renforcement des ressources humaines
· Le
renforcement des capacités avec l’arrivée prochaine des jeunes en formation en
Chine, Cuba et Bénin ainsi que de nouveaux experts.
·
Assistance
technique des Cubains en athlétisme
· Assistance
technique des Égyptiens (handball, basket et football
· La
valorisation de la formation continue des cadres notamment avec l’assistance
technique de la CONFEJES
Le renforcement du partenariat avec les autres
institutions étatiques (MENESUP, FAD, ADDS) et les Ambassades amies, PNUD,
UNICEF, Francophonie, CONFEJES, CJSOI etc.) qui va nous permettre de bénéficier
de formations et de bourses. En effet, dès 2002, nous avons adhéré à la
Commission de la jeunesse et des sports de l’Océan Indien. Cet organisme
contribue depuis au développement de notre jeunesse par l’appui aux projets et à
la formation des cadres. La régularisation en 2008 des arriérés de cotisations a
permis la participation de nos jeunes aux différents programmes de la CJSOI.
Ainsi, la participation aux derniers jeux de la CJSOI leur a permis de remporter
des médailles en athlétisme. En outre, nous allons organiser en Décembre 2009 la
réunion ministérielle des pays de la CJSOI sur le sol djiboutien.
Nous avons redynamisé notre
partenariat avec la CONFEJES en régularisant cette année nos arriérés de
cotisations avec la CONFJES : cette action nous a permis non seulement le Bureau
de la Confejes en mars dernier mais également de prétendre à des bourses pour
nos athlètes issus de différentes fédérations.
·
Mon département est également fier de porter à votre connaissance
la réussite de Mr Djama en doctorat de gestion en sport et son retour
incessamment sous peu sur le sol djiboutien.
A noter que la poursuite de ses études a été effective grâce à
l’intervention du Président de la République, son Excellence Ismail Omar
Guelleh qui s’est personnellement impliqué.
·
2ème axe : construction et réhabilitation
d’infrastructures sportives
·
Pose d’une pelouse synthétique de la dernière génération au Stade
HGA et au Stade municipal.La réhabilitation du Stade Gouled en 2008 (aux normes
internationales) a permis d’abriter des matchs internationaux des pays voisins.
Sous la conduite d’un Directeur dynamique et passionné, le Stade
a été totalement réhabilité, doté d’une salle de conférence aménagée, d’une
salle de musculation avec des appareils de dernier cri et qui permet non
seulement aux fédérations usagères telles que le judo, tennis de table d’exercer
leurs activités dans d’excellentes conditions, mais également à une large public
composé de femmes, d’hommes, jeunes et moins jeunes de s’adonner aux joies de
l’exercice physique dans un cadre agréable et équipé. Il est également projeté
de refaire la clôture du stade qui est dégradée.
·
Construction d’un centre de haut niveau flambant neuf inauguré en
2005 avec un terrain de football à pelouse naturelle en cours de constitution,
des gradins, un gymnase et le nec plus ultra une piste d’athlétisme qu’une
société spécialisée est venue établir, aux normes internationales, c'est-à-dire
que si demain un record venait à etre pulvérisé à Ali-Sabieh, il serait
homologué par les instances internationales dont le CIO.
Actuellement, se poursuit la phase deux (2) du
centre avec la construction d’un vestiaire pour jeunes filles, de tribunes ainsi
que de deux courts de tennis, l’un en surface rapide et l’autre en terre battue
·
Construction de deux complexes sportifs modernes à Dikhil et
Tadjourah
·
Réhabilitation du terrain de Football d’Arta
·
Réhabilitation du terrain de Football d’Obock
·
Construction d’un terrain de Football à Tadjourah avec une petite
tribune en cours de finition
·
Réhabilitation totale du gymnase du lycée (lumières, peinture et
délimitation du terrain). Le gymnase du lycée abrite trois fédérations.
·
Construction d’un gymnase multi-sports au Day avec terrain de
football, piste d’athlétisme et court de tennis en terre battue
·
Réhabilitation de locaux aux Day pouvant servir aux retraites des
athlètes et aux jeunes en colonies de vacances
·
Réfection totale du Gite d’Ali-Sabieh avec construction d’une
nouvelle cuisine pour accueillir prochainement la première promotion de l’école
sport-étude
3ème axe : renforcement de la
participation des sportifs djiboutiens aux évènements régionaux et
internationaux en vue d’évaluer leur niveau et de le faire évoluer
·
Participation pour la première fois en 2008 aux éliminatoires
combinées de la Coupe du Monde 2010 et la CAN 2010.
·
Participation aux jeux olympiques de Pékin (grâce à laquelle
notre pays a retrouvé la famille olympique).
·
Détection à l’échelle nationale en athlétisme : plus de 5000
jeunes (filles et garçons) issus de toutes les régions et âgés entre 12 et 17
ans y ont participé
A la fin de cette détection intitulée opération
espoir, une cinquantaine des jeunes (dont une dizaine des filles) ont été
retenus pour constituer l’ossature de l’école sport études
Précisant que ces jeunes athlètes continuent à
s’entraîner dans leurs régions et participent aux différentes compétitions
organisées sous la responsabilité de la FDA.
·
Appui financier à la participation des jeunes pongistes (FDTT)
aux championnats d’Afrique des Cadets et Juniors (circuit comptant pour les
qualifications aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Singapour 2010.et au
championnat du monde cadet
·
Appui financier à la participation des boulistes (FDP) aux
championnats du monde au Sénégal (13ème sur 206 pays).
·
Appui financier à la participation au tournoi de Beach Volley
régional d’Aden (Yémen) qui a regroupé outre le pays organisateur, le Soudan,
l’Irak, Djibouti et la Libye.
·
L’organisation de la 13ème édition du semi- marathon
international de Djibouti et financé intégralement par mon département et
notamment grâce au fonds de la jeunesse et des sports. Les résultats obtenus au
niveau du classement ont été honorables.
·
L’organisation de la 2ème édition des échanges
sportifs et culturels entre Djibouti et la Diaspora somalienne organisée dans
d’excellentes conditions
·
Appui à la participation de la Fédération Djiboutienne de
Handball au tournoi le Challenge Trophy au Kenya
·
Participation aux jeux de l’Océan Indien en juillet 2008, au
Seychelles (avec 3 médailles)
-
Médaille d’or aux 400 m haie
-
Médaille d’argent aux 400 m plat
-
Médaille de bronze aux 800 m
·
Appui financier et logistique à la participation aux
championnats d’Afrique de l’Est des cadets à Addis Abeba Avril 2009 (avec
médaille de bronze au 400 m relais, réalisation du minima international au 3000
m et qualification directe pour le championnat du monde des cadets en Italie
(jeune issu de la détection nationale) et futur pensionnaire de l’école sport et
étude.
Toutes ces actions, qu’elles soient de construction ou d’appui
aux participations
ont pu être
réalisées grâce au financement du Fonds de la jeunesse ou sur financement direct
de la Présidence, ce qui démontre, si besoin en était encore, de l’attention
plus que soutenue que porte notre Président à l’épanouissement de la jeunesse
djiboutienne.
Perspectives
Face à une jeunesse qui croit de façon
exponentielle et compte tenu de la multiplication de ses besoins, mon
département s’efforcera de maintenir le cap :
1)
Sur le plan de la construction et réhabilitation des
infrastructures en
procédant à certains travaux tels que :
-
Réhabilitation, traçage et délimitation de tous les terrains de
football dans la capitale et les régions, jusque dans les localités éloignées
et si possible partout où il existe une école primaire,
-
Création de piscines flottantes à la Siesta, Doralé,
-
Éclairage de tous les terrains de proximité de football,
pétanque ect
-
Construction d’un complexe sportif à Balbala sur financement
saoudien
-
Finalisation du futur centre de formation de tennis à Gabode
-
Aménagement grâce au projet Futuro Goal III (FIFA) 3ème
volet/ avec extension du terrain municipal en centre médical sportif avec pour
vocation test de dépistage cardio-vasculaire et de rééducation
-
Construction d’un siège commun à l’ensemble des fédérations et du
CNOSD avec l’appui financier d’OLYMPAFRICA
-
Recherche de fonds pour une piscine municipale et une piscine
olympique
-
Recherche de fonds pour la construction d’un complexe sportif à
Obock
2)
Sur le plan de la formation
-
Mise en place et activation de l’école sports/études en plus des
entraînements et participation aux championnats de la FDA, un stage bloqué d’un
mois est prévu au mois de juin au centre du gîte d’étape afin de se familiariser
avec la structure et son environnement.
-
Poursuite de la stratégie de détection des jeunes talents en
football
-
Développement et promotion du sport de haut niveau par la mise en
place d’un Institut National de formation sportive prévu par les textes. Par le
biais de cette institution, le Ministère pourra mettre en œuvre les axes de sa
politique visant à sortir de l’amateurisme pour s’acheminer vers le semi
professionnalisme, voire le professionnalisme
-
La mise en place d’un système d’assurance sportive (mutuelle ou
assurance classique) que nous comptons étudier avec le Ministère de l’Emploi
3)
Sur le plan du sport de masse
-
Multiplier les actions sportives de masse avec l’organisation de
tournois de :
·
Eté
·
Ramadan
·
Inter-quartiers
·
Inter régions
Ces tournois mobilisent chaque année depuis 2002
plus 3000 jeunes à travers le pays et offrent aux jeunes un moment de plaisir
de détente et d’éducation par le sport. En 2009, le nombre de jeunes qui seront
touchés par ces actions sont estimés à 10 000.
-
Développer les sports scolaires, universitaires et militaires en
partenariat avec les institutions concernées.
-
Favoriser davantage la participation des équipes nationales qui
sont opérationnelles et dynamiques aux compétitions régionales ou
internationales (ce qui permet d’élever le niveau de nos athlètes qui ont ainsi
l’occasion d’évaluer leur niveau)
-
Promouvoir le sport et genre avec la création au sein de chaque
fédération nationale ou ligue régionale d’une commission sport femme
-
Développer la pratique sportive des handicapés
-
Réactiver les activités du sport nautique, notamment la natation
et la planche à voile : à noter que cette redynamisation nous permettra de
participer aux championnats du monde au mois de juin à Rome (6 personnes
entièrement prises en charge).
-
Appuyer la création de la fédération de tir qui sera dans un
premier temps composée d’hommes en uniformes.
4)
L’appui matériel aux complexes sportifs et aux fédérations
sportives
Suite au don de matériels sportifs octroyé par la
République Populaire de Chine, mon département procédera à la distribution de
ces matériels comme suit :
Distribution des gros matériels (appareils de
musculation) au profit des complexes sportifs
Distribution de matériels spécifiques (poteaux,
filets, tables de tennis, différentes cages…) au profit du mouvement sportif
Distribution des petits matériels (tenues
sportives, ballons, chaussures…) dans le cadre des différents tournois d’été et
de ramadan et au profit du mouvement sportif
TOURISME
Monsieur le Président, depuis votre accession à
la magistrature suprême, la République de Djibouti s’affirme comme une véritable
destination touristique grâce notamment aux efforts inlassables que vous avez
déployés pour mettre en place un environnement pacifié, serein et sécurisé.
De la plongée sous-marine au tourisme d’aventure,
de la pêche sportive aux sensations fortes du char à voile, de l’exploration
géologique à l’observation ornithologique, du trekking à la découverte du monde
nomade, notre pays offre une immense variété de plaisirs et de découvertes.
En vue de mieux structurer et de mieux promouvoir
l’offre touristique djiboutienne, mon ministère, par le biais de sa cheville
ouvrière l’ONTD, a mis en place une nouvelle stratégie de développement
touristique en proposant une vision qui a amené les différents acteurs de
l’industrie touristique à travailler de concert afin d’accroître notre
formidable potentiel touristique pour le bénéfice de tous les travailleurs de
cette industrie, pour le développement de toutes nos régions et pour le plus
grand rayonnement de la République de Djibouti.
Notre stratégie de développement touristique a eu
pour objectif premier le renforcement l’image de marque de Djibouti grâce
l’accroissement de la portée de nos efforts de promotion et un meilleur ciblage
des différentes clientèles.
Monsieur le Président, l’évolution de la
performance du secteur touristique témoigne des avancées gigantesques réalisées
par notre pays sous votre impulsion soutenue.
En effet, de 2000 à 2008, les arrivées de
touristes sont passées de 20 100 à 53 600 soit une croissance extraordinaire
de 166,6 %. La répartition géographique des arrivées touristiques s’est
largement diversifiée et les taux d’occupation des principaux hôtels restent
plus qu’honorables. La création des différents ports et la construction de l’Hotel
Palace Kempiski, fleuron de notre tourisme, y est sans nul doute pour beaucoup.
La réfection des routes dans l’ensemble du pays et les efforts constants
entrepris pour les entretenir contribuent à forger à notre capitale une
réputation grandissante.
En outre, l’augmentation du trafic aérien avec
cinq compagnies aériennes desservant régulièrement le pays et l’inauguration
récente d’une 6ème compagnie est un atout supplémentaire que nous ne
manquerons pas d’exploiter comme il se doit.
Des djiboutiens investissent aussi comme le
groupe ATTA et son complexe touristique le Lagon Bleu sur Moucha ou encore le
groupe Kamaj qui construit un hôtel trois étoiles de 70 chambres au Héron., le
groupe SAMEX TOURS , le centre touristique de à Obock, d’autres à Tadjourah
et sa région qui exploitent l’écotourisme .
Pour accroître la notoriété de notre pays et
faire connaître la richesse, la diversité et la qualité de notre offre
touristique, des actions de marketing direct sur les principaux marchés
européens ont été entreprises par l’ONTD, avec à sa tête un Directeur actif et
déterminé à faire connaitre Djibouti de par le monde.
C’est ainsi que nous avons pu participer avec
succès à plusieurs grandes manifestations internationales dans les principaux
pays émetteurs de touristes.
1)
Organisation de plusieurs séminaires
et ateliers de réflexion
Nous sommes convaincus que toute option de
développement touristique doit avoir une incidence effective sur l’amélioration
de la qualité de vie de la population, et contribuer à l'enrichissement
socio-culturel de chacune de nos régions.
A travers une série de séminaires et d'ateliers
de réflexion organisés sur l'ensemble du territoire national, l’ONTD s'est
efforcé de porter à la connaissance des djiboutiennes et djiboutiens les notions
suivantes:
Ø
Présenter
l’importance du tourisme et ses avantages pour le pays et les communautés
locales,
Ø
Définir et
expliquer les différences culturelles entre la population locale et les
touristes et apprendre aux djiboutiens comment les gérer,
Ø
Débattre des
avantages et inconvénients des projets de développement touristique pour les
communautés locales et les approches susceptibles d'entraîner la participation
des communautés aux projets,
Ø
Informer le public
de l'importance du tourisme interne et de la façon dont les djiboutiens
eux-mêmes peuvent devenir des touristes dans leur propre pays,
Ø
Faire connaître
les emplois et les perspectives de carrière qu'offre le tourisme et les
possibilités de création d'entreprises touristiques,
2)
La formation
des ressources humaines
Point de contact entre l'offre et la demande,
mais aussi trait d’union entre le visiteur et le visité, la main-d'œuvre joue un
rôle essentiel en tourisme. Les ressources humaines sont une composante qui
confère à l’expérience touristique son humanité : c’est à travers les femmes et
les hommes qu’emploie l’industrie touristique que se concilient connaissance,
compétence et convivialité.
Ainsi, depuis
plusieurs années, a été mis en place un programme de formation aux métiers du
tourisme afin que les jeunes djiboutiens soient les principaux bénéficiaires du
développement touristique.
La formation
offerte aux jeunes djiboutiens débouchait davantage sur une qualification
professionnelle que sur des diplômes.
A ce jour, plus
de cinquante jeunes djiboutiens ont été formés dans les domaines suivants :
Ø
Guides
accompagnateurs
Ø
Accueil
Ø
Communication
Ø
Moniteurs de
plongée sous-marine
Nous comptons
élargir nos domaines d’intervention en ajoutant les formations suivantes :
Ø
Anglais pratique
Ø
Rangers (gardiens
des sites touristiques majeurs pour éviter tout type de pollution).
Notre objectif
est de faire des djiboutiens, surtout les jeunes garçons et jeunes filles des
régions de l’intérieur, les principaux bénéficiaires du développement
touristique. A cet effet, lors d’une mission en Ethiopie, des contacts avec mon
homologue du tourisme nous a permis de négocier des modules de formation dans
l’école hotelière éthiopienne en cours d’agrandissement dont pourraient
bénéficier nos étudiants.
3) Poursuivre les acquis avec encore plus de
rigueur
L’avenir du tourisme djiboutien est prometteur.
La fructueuse stratégie de marketing et de promotion initiée par mon ministère
ainsi que les initiatives du gouvernement pour faciliter et encourager les
investissements permettront le renforcement de la notoriété de notre pays. Par
ailleurs, la mise en place d’un programme de formation aux métiers du tourisme
avec la collaboration active du Ministère de l’Emploi et de l’Insertion
professionnelle et celui de l’Education améliorera la compétence des acteurs
djiboutiens et garantira la qualité des produits offerts par les opérateurs
locaux.
Notre pays qui possède d’énormes potentialités naturelles et qui
a inscrit le tourisme dans les programmes nationaux de développement économique
deviendra une destination incontournable. Par conséquent, les orientations
stratégiques suivantes, déjà mises en chantier par mon ministère devront être
poursuivies avec rigueur et ce en gardant en ligne de mire deux principes de
base : le développement du savoir-faire et du faire-savoir à
travers :
v
L’amélioration de
l'image et renforcement de la notoriété
v
Commercialisation
du produit touristique
v
Amélioration de la
qualité grâce à la formation aux métiers du tourisme
Pour conclure, permettez-moi de rappeler qu’en
Janvier 2008, mon département, grâce au soutien indéfectible du Président de la
République, a organisé avec succès dans notre pays le 11ème Symposium
International sur le Tourisme Écologique et Culturel.
Ce symposium, placé sous le haut patronage du
Président de la République, a permis à notre pays de renforcer sa notoriété
internationale en réunissant de nombreux pays et une multitude de journalistes.
Pendant toute la durée des travaux de ce symposium, Djibouti a été la capitale
mondiale du tourisme écologique et culturel grâce notamment à une large
couverture médiatique.
Nous comptons également organiser avant la fin de
l’année une conférence régionale visant à promouvoir la destination djiboutienne
en combinaison avec les destinations des pays voisins sur le concept de
destination unique.
Nous organiserons au cours de cette année des
Journée Promotionnelles à Addis Abeba et dans d’autres villes pour attirer les
fortes communautés étrangères fortement intéressées par les plaisirs de la mer
et la plongée sous-marine. Nous participerons aussi à des manifestations
touristiques et de promotion des investissements à Paris, à Bruxelles et Bonn.
Pendant que je vous parle des cadres de mon
département son en train de vendre les potentialités touristiques de notre pays
à l’Arabian Travel Market de Dubaï. Enfin, Djibouti a été sélectionné parmi de
nombreux pays comme pouvant accueillir la prochaine édition 2010 de la « chasse
au trésor » et les négociations à cette fin sont en cours.
Notre pays inspire confiance et des investisseurs
s’y intéressent de plus en plus. Citons juste pour exemple la volonté affichée
par les responsables des grands groupes hôteliers comme Accor et le Club Med ou
encore des consorsiums arabes du Qatar et du Koweït.
L’avenir touristique de notre pays, mesdames et
messieurs se profile sous les meilleurs auspices, à nous avec les autres
départements concernés tels que le Commerce, les transports, la promotion des
investissements et la communication ainsi que le secteur privé, à conjuguer nos
efforts pour compléter le puzzle du hub régional qu’aspire à être notre pays par
la composante touristique.
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