Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a procédé ce lundi matin, à l’Hôtel Ayla, au lancement des travaux de la deuxième Conférence internationale de Djibouti sur le Changement Climatique, Recherche et Résilience (2CR2).
Comme lors de sa 1ère édition, cette seconde Conférence internationale de Djibouti sur le Climat n’a pas dérogé au principe d’offrir une tribune intégrée d’interactions à un ordre pluriel de décideurs de 1er plan dont, de dirigeants politiques, de chercheurs et scientifiques de renommée mondiale, de leaders sociaux….
Cette nouvelle édition n’a pas manqué non plus d’allier un volet central de ses objectifs à la réalisation d’une plus grande sensibilité et prise de conscience sur la nature transversale de la problématique posée par le climat.
A ce propos, les intervenants à la tribune de cet évènement se sont tour à tour évertués à mettre en lumière combien le phénomène de changement climatique dispose, à travers de cycles alternés de graves sécheresses et d’inondations destructrices, à d’importantes déficiences économiques, sources de conflits, d’exodes de populations, de pathologies graves…
Mais sans doute que cette seconde Conférence Internationale de Djibouti sur le Changement climatique a dédié le volet central de ses objectifs à la réalisation d’une plaidoirie en faveur de l’émergence d’une plus grande solidarité agissante des nations du monde sur le fondement du climat.
C’est ainsi que, dans le cadre du discours prononcé à l’occasion de sa participation à cet évènement, le Président Guelleh mit particulièrement l’accent sur la nécessité, pour la Communauté internationale, de souscrire au principe d’une coopération et entraide efficiente.
« Il n’y aura ni avenir viable sans stabilité environnementale ni prospérité partagée sans justice climatique » a, à cet effet, déclaré en substance le Président djiboutien pour qui, la capacité de l’Afrique à ne pas indéfiniment subir les conséquences néfastes du réchauffement climatique réside dans la perspective de son accès à un environnement intégré de coopération et d’entraide, à l’échelle mondiale.
« Je suis convaincu que l’Afrique…, peut devenir un acteur mondial central de la transition énergétique », a-t-il dit, précisant que cette situation « nécessitera un partenariat international juste, fondé sur la confiance, le partage de savoirs, l’accès aux financements et une véritable reconnaissance de la contribution africaine à l’effort global ».
Loin toutefois d’entrevoir la fin des problématiques posées par le climat à travers la mise sur pied d’une plus grande mutualisation des dispositions de la Communauté internationale, le Président de la République mit à profit son intervention aussi pour alerter sur l’apport décisif possible des Etats unitaires dans leurs quêtes légitimes à se prémunir contre les effets négatifs duchangement climatique
Pour illustrer son propos à ce sujet, le Président Guelleh prit l’exemple de notre pays et, fit ainsi le récit général de « l’Observatoire Régionale de Recherche pour l’Environnement et le Climat (ORREC)…, « instrument scientifique de haut niveau, capable de mesurer avec précision les effets du changement climatique, mais aussi de proposer de réponses concrètes, adaptées à notre contexte »
« Au moins de deux ans, cet Observatoire est devenu un acteur crédible et dynamique du paysagescientifique africain « s’est, au sujet de l’ORREC, réjoui le Président Guelleh, annonçant également que cet établissement déjà à l’origine « de recherches prometteuses sur les liens entre environnement et santé, notamment dans l’identification de biomarqueurs précoces liés aux maladies chroniques et aux cancers ».
Dans cette allocution, le Président Guelleh a souligné aussi, quand bien, par-delà l’expertise de renommée mondiale le caractérisant, l’ORREC s’acquitte de missions d’intérêt public et « travaille en étroite collaboration avec les communautés rurales, en mettant la science au service de leurs besoins ; adaptation des pratiques agropastorales, gestion des ressources, renforcement des capacités locales… ».
Le Président Guelleh, Président en exercice de l’IGAD a relayé enfin sa foi en l’impératif de coopération assigné aux régions distinctes du monde en matière de régulation liée aux conséquences du réchauffement climatique.
« Sur le plan régional, Djibouti travaille activement avec l’IGAD pour intégrer pleinement la résilience climatique dans les stratégies de prévention des conflits et de gestion de ressources partagées. », a ainsi assuré le Chef de l’Etat.
« Nous soutenons les mécanismes de dialogue entre Etats et communautés pour éviter que les tensions liées à l’eau ne deviennent de sources de divisons mais au contraire des opportunités de coopération renforcée », a dans le même élan, indiqué le Président de la République, formant plus que jamais l’espoir d’une« mobilisation collective des nations du monde pour construire une nouvelle architecture de la solidarité climatique ».
Outre de nombreux officiels de haut rang, la 2ème édition de la Conférence internationale de Djibouti sur le Changement Climatique, Recherche et Résilience (2CR2) a vu la participation de l’ensemble des membres du Gouvernement djiboutien dont, le Ministre en charge du département Organisateur de cet évènement, M Nabil Mohamed Ahmed, entouré de ses principaux collaborateurs.